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Gabon : Comme tant d’autres avant lui (Ping, Barro Chambrier, Nzouba-Ndama, Missambo…), après avoir été écarté du pouvoir, Jean-Pierre Oyiba se découvre des talents d’opposant
Publié le samedi 29 janvier 2022  |  LaLibreville.com
Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Jean-Pierre OYIBA, ministre d’état, ministre des infrastructures, des travaux publics et de l’aménagement du territoire.
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Cet ex-pilier du PDG dans le Haut-Ogooué, mis sur la touche au profit d’une nouvelle génération plus compétente et entreprenante, multiplie les saillies publiques contre son parti. Comme tant d’autres avant lui.

La récente sortie – pour le moins hasardeuse – du président du Parti social démocrate (PSD) Pierre Claver Maganga Moussavou, accusant les ressortissants de la province du Haut-Ogooué d’être au cœur du chaos que traverse le pays a suscité des réactions au sein de la classe politique gabonaise. Dont celle du député du 1er arrondissement de la commune de Franceville Jean Pierre Oyiba qui, dans une tribune publiée dans des médias proches de l’opposition, a balayé d’un revers de la main cette assertion estimant que la faute revenait plutôt à « tout un système que chacun de là-haut jusqu’en bas a contribué à installer et renforcer ».

Des déclarations qui lui valent depuis une volet de bois au sein de la majorité. « Jean Pierre Oyiba est partie intégrante de ce système. Aurait-il attendu d’être écarté du gouvernement (nommé ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire en 2017, il est remercié l’année suivante, NDLR) et de perdre le leadership du PDG dans le Haut-Ogooué pour s’en rendre compte ? », ironise un jeune député, comme lui, du PDG.

Un autre député enfonce le clou. « Jean Pierre est en politique depuis le début des années 1980. S’il y a un ‘système’ comme il le dit, il en est l’archétype, je dirais même la caricature », tonne ce parlementaire, trentenaire, qui souligne « le renouvellement générationnel et la féminisation » du parti majoritaire entrepris ces dernières années « à l’initiative du Camarade président Ali Bongo Ondimba ».

La tonalité n’est pas différente du côté de l’opposition. « Oyiba est un cacique du PDG. Venir aujourd’hui dénoncer ce dont il fait partie depuis bientôt quarante ans, c’est tout de même un peu fort », s’amuse un député Les Démocrates, le parti de Guy Nzouba-Ndama.

« Au mieux de l’aigreur, au pire comme de l’ingratitude »

Mais la critique la plus virulente vient d’un des membres du collectif d’opposants « Appel à agir ». « Oyiba ne vient que grossir les rangs des caciques du PDG qui, une fois qu’ils sont écartés du pouvoir (il a perdu le leadership du PDG dans le Haut-Ogooué en 2018, NDLR), se découvrent des talents d’opposants. On a déjà vu ça avec Ping, Barro Chambrier, Nzouba-Ndama, Eyeghé Ndong, Missambo et tant d’autres ! », fait-il observer, taclant au passage son « collègue » Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, lui aussi membre d’Appel à agir et soutien de la nouvelle présidente de l’UN.

« Ils sont tous pareils. Ils font de grands discours et de belles déclarations une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions. Mais quand ils étaient aux commandes, il n’ont rien fait », approuve ce jeune député du PDG. « En réalité, ces gens-là, Ping, Barro Chambrier, Nzouba-Ndama, Missambo, etc., ne font que dénoncer leurs propres turpitudes », conclut-il.

« Il est vrai que tout cela sonne faux », approuve un professeur en communication de l’UOB, qui explique : « Ce genre de sortie est contreproductive. Pour la grande majorité des Gabonais, de telles déclarations émanant de ces personnalités sont perçues au mieux comme de l’aigreur, au pire comme de l’ingratitude ».

On ne saurait mieux résumer le sentiment général.
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