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Rose Christiane Ossouka Raponda, Annie Chrystel Limbourg Iwenga, Guy Patrick Obiang Ndong, Paul Biyoghe Mba, Jean Valentin Leyama, François Ndjimbi… Les tops et les flops cette semaine au Gabon
Publié le lundi 27 decembre 2021  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda
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Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

Rose Christiane Ossouka Raponda. Après un faux-départ dans la mise en œuvre de l’arrêté gouvernemental des nouvelles mesures anti-Covid en raison de saisine de la Cour constitutionnelle, le premier ministre a fait preuve d’une belle réactivité. L’arrêté du 25 novembre ayant été annulé par la Haute Juridiction pour des raisons, non de fond (les dispositions qu’il contient étant parfaitement conformes à la Constitution), mais de procédure (le Parlement n’a pas été préalablement informé), le chef du gouvernement a aussitôt, après la notification de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, pris, dans les formes cette fois-ci, un arrêté en tout point identique au précédent (lire notre article). Les bars, restaurants et boites de nuit pourront donc rouvrir plus largement et le couvre-feu sera assoupli (lire notre article). De quoi permettre aux Gabonais de passer une fin d’année bien plus festive.

Annie Chrystel Limbourg Iwenga. Près de 500 cadeaux ont été offerts vendredi 24 décembre aux enfants du 2ème siège du 1er arrondissement de Libreville par les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG). Une action initiée et conduite par la 2ème adjointe au maire de Libreville et élue du premier arrondissement qui a ainsi voulu, malgré la pandémie, manifester l’attention de son parti, et en particulier de son président, Ali Bongo Ondimba, aux enfants. Des enfants qui ont été au centre du message de Noël du chef de l’Etat. « Noël est aussi la fête des enfants. Aimons-les, protégeons-les. Ils sont notre avenir », a écrit le jour du Réveillon sur son compte Twitter le numéro un gabonais alors que le pays demeure secoué par un probable scandale de pédophilie dans le milieu du football (lire notre article).

Guy Patrick Obiang Ndong. Jeudi 23 décembre, un mémorandum d’entente a été signé entre le ministre de la Santé, GSEZ S.A. (Gabon Special Economic Zone) et la société Foresight Worldwide en vue de la construction, a priori en 2022, d’une école spécialisée en soins infirmiers. Une initiative qui traduit la volonté du Gabon de renforcer son système de formation dans le domaine médical, en particulier les secteurs les plus pointus (chirurgie, bloc opératoire, cardiologie, neurochirurgie, etc). Mais aussi de former au Gabon les jeunes Gabonais dans des domaines hautement qualifiés. Ce projet s’inscrit à la fois dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) et de la réforme du système de formation au Gabon qui donne la priorité à l’enseignement technique et professionnel.

LES FLOPS

Paul Biyoghe Mba. Probable candidat à l’élection présidentielle en 2023, l’ancien premier ministre, d’une nature très discrète, voire effacée, n’a rien trouvé de mieux pour se rappeler au souvenir des Gabonais que de souffler sur les braises du tribalisme. A l’occasion des questions diverses lors la session plénière à l’Assemblée nationale mercredi, celui qui est désormais le député du 3ème siège du Komo-Monda s’en est violemment pris aux Nzebis qui, à l’en croire, trusteraient les plus hauts postes en politique comme au sein de l’administration. Une attitude irresponsable de la part d’un homme qui a exercé les plus hautes fonctions dans la vie publique.

Jean Valentin Leyama. Si l’ancien directeur adjoint de cabinet de la Présidence figure dans notre flop, ce n’est pas seulement parce qu’avec son acolyte du « Copil citoyen », Geoffroy Foumboula, il s’est vu infliger cette semaine une sévère déconvenue par la Cour constitutionnelle (celle-ci a jugé conforme à la Constitution l’ensemble des dispositions de l’arrêté gouvernemental du 25 novembre relatif aux nouvelles mesures anti-Covid qu’il avait déféré devant elle). C’est aussi – et surtout – en raison des propos surréalistes qu’il a tenu dans une interview publiée lundi dans La Loupe. Jean Valentin Leyama a confié à l’hebdomadaire ses « sérieux doutes sur l’efficacité du vaccin », de même que fustiger « la trop grande liberté des personnes vaccinées » qui, à l’en croire, constitueraient des « vecteurs de contamination ». Rappelons que M. Leyama n’est ni médecin, ni chercheur, ni épidémiologiste. Et que son opinion, qui n’a aucune valeur scientifique, contrevient frontalement aux prescriptions de l’OMS, des médecins et des plus grands chercheurs internationaux. En réalité, M. Leyama n’a toujours pas digéré sa mise à l’écart du pouvoir. Depuis, il n’a de cesse de ruminer et semble ne poursuivre qu’un seul objectif : entraver l’action publique. On ne saurait trop lui rappeler que le ressentiment est bien mauvais conseiller.

Franck Ndjimbi. S’il avait été publié un 1er avril, on aurait pu croire à une blague. Mardi, le site internet pro-opposition Gabon Review, dont il est le directeur de la rédaction, a mis en ligne un article d’anthologie (sans ironie aucune, évidemment) dans lequel il s’est permis de sermonner le ministère de l’Intérieur (rien de moins !) sur ses choix en matière de communication et lui dispenser (après tout, pourquoi s’en priver tant qu’on y est ?) ses savants conseils et sages recommandations. A quel titre ? Nul ne le sait. En réalité, Gabon Review fait penser à « la Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf » dans la fable de Jean de La Fontaine et qui « s’enfla si bien qu’elle creva ». Souhaitons à notre « confrère », qui vit mal l’apparition ces dernières années de web-médias de qualité dans le paysage gabonais, de ne pas subir le même sort. Il lui suffirait, pour cela, de retrouver un peu d’humilité et de… professionnalisme. Le journalisme, fût-il engagé, s’accommode mal du militantisme.
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