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Gabon : BLA ne fera pas appel de la dernière décision mais s’organise pour la suite
Publié le vendredi 5 novembre 2021  |  Gabon Review
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, a rencontré le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron
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Condamné à 5 ans de prison ferme et une amende de 5 millions de francs CFA pour avoir menti sur l’identité de son géniteur, Brice Laccruche Alihanga pourrait ne pas sortir de prison de sitôt. Ses avocats ont décidé de ne pas faire appel de la décision mais au-delà de ces poursuites, l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo devrait être jugé dans le cadre de l’Opération Scorpion, concernant des détournements de deniers publics. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

Dubitative quant au fait de faire appel ou pas de la décision du tribunal correctionnel de Libreville condamnant leur client à 5 ans de prison ferme et une amende de 5 millions de francs CFA pour obtention frauduleuse d’un document administratif, à l’issue du procès du 29 octobre, la défense de Brice Laccruche Alihanga (BLA) semble se contenter du verdict et ne compte pas faire appel. Selon Jeune Afrique, «elle estime qu’une telle procédure serait inutile, les décisions de justice étant dictées par le pouvoir politique dans ce dossier». Cependant, elle s’active pour la défense de l’ex- directeur de cabinet du président Ali Bongo accusé de détournement et blanchiment d’argent dans le cadre de l’Opération Scorpion.

C’est d’ailleurs dans le cadre de cette affaire qu’il avait été arrêté chez lui le 3 décembre 2019, après une tonitruante tournée « républicaine » au cours de laquelle il avait irrité beaucoup de caciques du pouvoir et autres « amis » d’Ali Bongo en enfonçant le clou avec sa boutade : «Celui qui boude, bouge». Conduit à « Sans famille » depuis lors, il y séjourne encore et ignore la date de sa sortie tant sa saga judiciaire se poursuit. Selon Jeune Afrique, dans le cadre de cette affaire, il a «été entendu par la juge d’instruction Christine Tokouani à la fin du mois d’octobre et doit comparaître une nouvelle fois dans les prochains jours». Selon le journal panafricain, «l’affaire pourrait ensuite être renvoyée devant la Cour criminelle avant la fin de l’année, ouvrant la voie à un éventuel nouveau procès».

Brigitte Bonnaud, Alexis Lamek à défaut de Jean-Yves Le Drian

A en croire le journal, BLA refuserait de se rendre à certaines convocations de la juge, tant son avocat principal, Me Anges Kevin Nzigou, ne peut y assister. Dans sa démarche, le camp BLA privilégierait toujours la voie diplomatique en comptant sur l’Organisation des Nations unies (Onu) qui en décembre 2020 avait reconnu que BLA faisait l’objet d’une détention arbitraire. Mais surtout, «les réseaux diplomatiques français, l’intéressé disposant en effet de la protection consulaire au titre de sa nationalité française».

Dans cette démarche, rappelle Jeune Afrique, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a été sollicité à plusieurs reprises par courrier. La dernière daterait de la fin du mois d’octobre mais, «sans résultat probant» comme les précédentes. «Les avocats de l’ancien bras droit d’Ali Bongo Ondimba comptent aujourd’hui sur la mobilisation de la déléguée pour les Français de l’étranger du Défenseur des droits, Brigitte Bonnaud, avec qui une rencontre à Paris est programmée dans les prochains jours», informe le journal selon qui, Anges Kevin Nzigou devrait s’entretenir avec le nouvel ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek. Ce dernier, serait «un fin connaisseur des arcanes et des instances onusiennes». Il a occupé de 2017 à 2019, la tête de la Direction des Nations unies et des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères français.
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