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Covid-19: Les lucides interrogations de Nicole Assélé sur les nouvelles mesures gouvernementales
Publié le mardi 2 novembre 2021  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
Dr Nicole Assélé, Présidente de l’Appel des Mille et Une
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A compter du 15 décembre prochain, nul ne pourra entrer dans une administration, une entreprise, un restaurant ou un snack-bar s’il n’est vacciné. C’est la substance de la communication gouvernementale du 27 octobre dernier renforçant les mesures de lutte contre la propagation du Covid-19. Sauf que ces décisions passent mal. Le Délégué général du Cercle des libérateurs réformateurs (CLR), Nicole Assélé, estime qu’elles ont «des aspects clivants pour la société gabonaise».

Au regard du taux de contamination au Covid-19 en nette augmentation, du nombre de décès dus au variant Delta également en hausse et ce, malgré les mesures barrières en vigueur dans le pays depuis mars 2020, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie. Si officiellement, la vaccination n’est pas obligatoire, les annonces faites le 27 octobre dernier concourent à dire que le gouvernement veut obliger la population à se faire vacciner. C’est du moins ce que fait remarquer dans un post sur sa page Facebook, le 1er novembre, le Délégué général du Cercle des libérateurs réformateurs (CLR), Nicole Assélé, pourtant allié de la Majorité.

«J’observe que les récentes décisions du gouvernement visant à freiner la poussée des contaminations au Covid-19, pour salutaires qu’elles soient, revêtent tout de même des aspects clivants pour la société gabonaise», fait remarquer Nicole Assélé. «A s’y méprendre, ces mesures créent en effet une sorte de fracture dangereuse entre les citoyens vaccinés et ceux non vaccinés, donnant l’impression que cette dernière catégorie serait constituée de personnes honnies et bannies de la République». Pour elle, il est particulièrement difficile de comprendre «qu’à certains, parce que vaccinés, soient offertes quasiment toutes les libertés, et aux autres, parce que non-vaccinés, ne soit réservé qu’un traitement subtilement coercitif et stigmatisant, les vouant à demeurer cloîtrés».

Rappelant qu’elle est médecin de formation et qu’elle porte le leadership du CLR, «parti politique éminemment membre de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence», elle fait savoir, pour lever toute équivoque, qu’elle n’est pas contre la vaccination. «Il s’agit simplement de m’interroger, par exemple en me demandant si le test PCR ne suffit pas pour montrer patte blanche lors des contrôles liés à cette pandémie», tout en soulignant que l’obligation du gouvernement de protéger les populations. Il s’agit, insiste-t-elle d’«un devoir impérieux et non négociable», tout en se demandant si «le droit de disposer de son corps n’est-il pas aussi absolu et inaliénable?». Par ailleurs, «pourquoi exiger au citoyen lambda, déjà économiquement asphyxié depuis deux ans, de débourser 20 ou 50.000 FCFA pour un test PCR, quand on sait que le vaccin est loin d’être une garantie absolue contre le Covid-19?».

Le Délégué général du CLR reste donc dubitatif sur l’efficacité et l’impact de ces mesures, «d’autant plus qu’elles semblent même n’être calibrées que pour l’agglomération du Grand-Libreville». «À Mbigou, Ekata, Akieni, Omboue, etc. où faire son test PCR pour avoir accès aux administrations publiques?», a-t-elle questionné, rappelant que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dans sa dernière adresse à la Nation, «n’avait pas manqué de rappeler que la vaccination n’est pas obligatoire».

Lors de sa communication du 27 octobre, le gouvernement a annoncé qu’«à compter du 15 décembre 2021, le test PCR, qui était gratuit, sera désormais à 20 000 FCFA. Dans des espaces VIP, le test PCR qui était à 20 000 FCFA sera facturé à 50 000 FCFA. Le gouvernement précise enfin l’obligation de présentation du test PCR ou de l’attestation de vaccination pour l’accès aux lieux publics à compter du 15 décembre 2021».
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