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Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires : « Le PAT place le secteur agricole au cœur des priorités du nouveau modèle de développement au Gabon » (Rose Christiane Ossouka Raponda)
Publié le dimanche 26 septembre 2021  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Rose Christiane Ossouka Raponda, premier ministre gabonais
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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a convoqué un sommet virtuel consacré aux « systèmes alimentaires ». Pendant une journée et demie, des chefs d’Etat, des ministres et des représentants des agences onusiennes se sont succédés pour donner des signaux d’engagement afin de transformer les systèmes alimentaires. L’enjeu est de les mettre en accord avec les dix-sept objectifs de développement durable (ODD) pour 2030 – réduction de la pauvreté, faim zéro, égalité hommes-femmes ou encore protection des écosystèmes. Il y a urgence : la faim frappe près de 10 % de la population mondiale, un chiffre en hausse depuis plusieurs années ; les maladies chroniques liées à l’alimentation progressent dans de nombreuses régions ; et la production agricole est reconnue comme l’un des facteurs du réchauffement climatique, tout en étant une de ses victimes directes. Parmi les différents interventions, celle du premier ministre gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda a été particulièrement remarquée. Nous la reproduisons ici dans son intégralité.

« C’est sur instruction du Président de République, Chef de l’Etat, Son Excellence ALI BONGO ONDIMBA que me revient l’honneur de prendre la parole, ce jour, devant cette assemblée, au nom de la République Gabonaise, sur la question de la résilience de nos systèmes alimentaires.

Ce Sommet intervient presque deux ans après le déclenchement de la crise de la covid-19 qui a fait des millions de victimes dans le monde, ébranlant au passage de nombreuses économies et mettant à mal les systèmes alimentaires de nos différentes nations, en raison des confinements auxquels nous avons dû avoir recours, pour protéger nos populations.

Ce Sommet se tient par ailleurs au moment où la planète fait face à un dérèglement climatique sans précédent et à l’érosion de sa biodiversité, et alors que le continent africain doit prendre en main sa souveraineté alimentaire pour nourrir de façon plus autonome sa population et générer des emplois, dans l’esprit de l’atteinte des ODD.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

C’est conscient de l’importance de ses défis en tant qu’Etat et en tant que pays situé au cœur du bassin du Congo, l’un des deux grands poumons verts de la planète, que le Gabon sous l’impulsion du Chef de l’Etat, M. Ali Bongo Ondimba, s’est engagé à intensifier le processus de diversification de son économie, basée sur l’inclusion des femmes et des jeunes et sur la préservation de l’environnement.

Dans cette optique, le Plan d’Accélération de la Transformation de notre économie, que mon gouvernement déploie, a placé le secteur agricole au cœur des priorités de notre nouveau modèle de développement. Ce plan se traduit par la mise à disposition du plus grand nombre de terres agricoles dont les titres fonciers sont sécurisés, par l’accès facilité aux intrants ou encore par un accompagnement de qualité tant vis-à-vis des petits producteurs que des investisseurs directs étrangers.

C’est également dans le cadre de ce Plan d’Accélération de la Transformation que le Gabon s’est doté ces dernières années d’un dispositif permettant de maîtriser ses émissions de gaz à effet de serre et protéger sa biodiversité. Un des leviers les plus tangibles est l’institution de 13 parcs nationaux et de 20 aires marines protégées (1/3 de notre ZEE). Mais il y a aussi la création de divers organismes comme l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales (AGEOS) ou la Commission Nationale d’Affectation des Terres (CNAT). Ou encore, plus récemment, la prise d’une ordonnance sur les changements climatiques. Tous ces efforts nous permettent de préserver notre forêt et la richesse de sa biodiversité. Forêt qui absorbe aujourd’hui près de 100 Millions de tonnes de carbone par an !

Excellences Mesdames et Messieurs,

C’est avec conviction et détermination que notre pays s’est engagé dans la préparation du présent sommet qui a fait l’objet de concertations nationales inclusives que j’ai personnellement lancées.

De ces échanges il est clairement ressorti que :

le Gabon doit pérenniser sa politique de lutte contre les changements climatiques tout en bénéficiant du maximum de soutien de la communauté internationale, en particulier en ce qui concerne la transformation du conflit Homme-Faune en cohabitation paisible et harmonieuse entre l’Homme et la faune ;

le développement des circuits courts d’approvisionnement favorisera l’essor d’une production nationale plus résiliente par rapport aux chocs et à même d’offrir aux producteurs nationaux une rémunération décente ;

les exigences en matière de qualité nutritionnelle, de besoins quantitatifs de production, de préservation de l’intégrité sanitaire des animaux et de limitation de l’impact environnemental des activités productives sont indissociables ;

les efforts de consolidation du cadre juridique et financier afin de soutenir le secteur privé dans ce domaine doivent être poursuivis et intensifiés.
Excellences Mesdames et Messieurs,

Le Gabon est résolument engagé dans la transition vers une économie plus inclusive, plus équitable et plus durable, autrement dit davantage respectueuse de l’environnement. Il invite l’ensemble des autres Etats à adopter une feuille de route basée sur des politiques qui concilient capacité à atteindre l’auto-suffisance alimentaire et préservation de notre planète. Ce n’est qu’ensemble, solidaires, que nous réussirons à relever le défi !

Je vous remercie. »
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