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Gabon An 61 : Barro Chambrier appelle les dirigeants au ressaisissement
Publié le jeudi 19 aout 2021  |  Gabon Review
L`opposant
© Autre presse par DR
L`opposant gabonais Alexandre Barro Chambrier
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Six décennies après l’indépendance du Gabon, a estimé Alexandre Barro Chambrier, les objectifs fixés par les dirigeants de l’époque n’ont pas été atteints. Entre absence de planification des investissements, saupoudrage des projets et mauvaise utilisation des ressources aussi bien financières qu’humaines, l’opposant appelle les tenants du pouvoir au ressaisissement.

Le 17 août 2021, le Gabon a célébré ses 61 ans d’indépendance. S’adressant à l’opinion en tant qu’homme politique, Alexandre Barro Chambrier a invité chacun à se souvenir du combat mené par les dirigeants de l’époque contre le système colonial qui dit-il, prenaient l’engagement de de faire du Gabon un pays prospère et dans lequel chacun pouvait bénéficier d’une répartition équitable des richesses.

«Six décennies plus tard, malheureusement ces nobles objectifs n’ont pas été atteints», a regretté le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). S’il reconnaît que quelques réalisations ont été enregistrées, il déplore l’énorme retard du pays dans de nombreux domaines.

Un retard, croit-il savoir, aggravé depuis 2009, particulièrement dans le domaine des infrastructures «en raison de la mise en œuvre d’une politique aux antipodes de la rationalité économique et sociale, et éloignée des attentes profondes du peuple». «Il est de notoriété publique que notre pays est confronté à un problème de gouvernance, de choix hasardeux, d’inversion de priorités, comme le prouve, par exemple, le pavage du terre-plein du boulevard du bord de mer, à quelques jours de la célébration de la fête nationale», estime Alexandre Barro Chambrier. L’opposant met en relief une absence de planification des investissements, le saupoudrage des projets, la mauvaise utilisation des ressources financières et humaines, ainsi que le manque de cohérence dans la mise en œuvre des politiques publiques.

L’esprit des dirigeants de l’époque ?

Pour lui, le Gabon doit retrouver l’esprit des dirigeants de l’époque qui nourrissaient des rêves de grandeur pour le pays. «Le moment est donc plus que jamais venu pour ceux qui tiennent les rênes du pouvoir de se ressaisir», a-t-il préconisé. Alexandre Barro Chambrier invite le pouvoir à mettre un terme aux multiples manipulations de la Constitution, à rééquilibrer les pouvoirs institutionnels ; à améliorer l’environnement des affaires ; créer des espaces de dialogues sans compromissions. Car dit-il, «la politique n’est pas une guerre de tranchées ni l’occasion de règlements de comptes». Aussi, appelle-t-il l’opinion à retrouver «l’esprit de ceux qui n’ont jamais renoncé face aux pressions, ni capitulé face à l‘adversité et qui ont tout sacrifié pour obtenir la souveraineté, la liberté et obtenir certains droits dont nous bénéficions aujourd’hui».

Ces droits s’est-il plaint, «sont constamment remis en cause par des atteintes intolérables». Notamment, la liberté syndicale, d’association, d’expression et de manifestation ; la liberté de circuler librement à l’intérieur du territoire ; le refus de l’accès de l’opposition aux médias de l’Etat. «Toutes choses destinées à bâillonner le peuple et faire perdurer la dictature», a-t-il assuré, rendant hommage aux journalistes de «la presse libre et impartiale». A « l’opposition patriotique », il a prêché l’unité pour mettre un terme à la politique de régression des conquêtes démocratiques, l’illusion de la transformation des structures économiques et de remise en cause des acquis sociaux.
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