Libreville, 3ème ville la plus chère d’Afrique, selon le classement Mercer 2021

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Publié le mercredi 7 juillet 2021 | Agence Gabonaise de Presse

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Maquette de la Baie des Rois à Libreville. Un projet annoncé de longue date et dont la livraison reste attendue

Libreville, la capitale gabonaise est classée 3ème (20ème au monde), du top 10 des villes les plus chères en Afrique, dont N’djamena (Tchad) et Lagos (Nigéria) occupent respectivement les 1ère et 2è places, d’après le classement 2021 réalisé par le cabinet américain Mercer.

Le Cabinet américain, Mercer, vient de publier son classement semestriel de l’année 2021, des villes les plus chères du monde pour les expatriés. 4ème en 2020 soit 24è mondiale, Libreville grimpe à la 3è position des villes dont le coût de la vie est plus élevé en Afrique dans le classement 2021. Elle occupe ainsi le 20è rang mondiale.

D’après le rapport du cabinet américain, s’appuyant sur les témoignages des expatriés et des nationaux, «Libreville est connue pour être excessivement chère, y compris pour les gabonais eux-mêmes». Non sans souligner que le Gabon est l’un des rares pays en Afrique où les enseignants peuvent percevoir un salaire compris entre 500.000 et 750.000 F CFA, soit 850 et 1300 euros. Le rapport fait également état d’une «insuffisance de l’offre de confort» dans le pays.

Sur ce dernier point, relève le cabinet, la capitale gabonaise présente des similarités avec N’Djamena, capitale du Tchad, classée quant à elle 1ère ville africaine la plus chère (13è mondiale). Elle confirme ainsi son classement de 2020, soit au 11ème rang mondial. Pour le cabinet Mercer, la capitale tchadienne souffre d’une insuffisance de l’offre de confort et de produits de consommation répondant aux standards internationaux. «Pour un étranger, trouver un logement confortable, ou même des produits courants, demeure une gageure. De même, à N’djamena, il faut penser à la sécurité qui s’ajoute à la cherté», rapporte ledit cabinet.

Contrairement à Libreville et N’Djamena, Lagos, la capitale économique du Nigéria, classée 2è en Afrique et 19è mondiale, possède tout, qu’il s’agisse de logements ou de nourritures. Mais, les étrangers expatriés sont en concurrence avec les riches nigérians qui ont un grand pouvoir d’achat et qui aspirent à un excellent niveau de vie.

Dans le même classement, on note une nette dégradation d’Abidjan (4è ville, africaine la plus chère) et Dakar (9è). La capitale économique de la Côte d’Ivoire gagne 12 places, passant du 36è au 24è rang mondial. Quant à la capitale Sénégalaise, elle acquiert 19 places pour s’établir entre la 75è et la 56è position au monde.

D’autres pays complètent la liste du top 10 africain, il s’agit de Bangui (5è), Brazzaville (6è), Kinshassa (7è) alors 3è en 2020, Yaoundé (8è) et Douala (10è).

Cependant, le cabinet Mercer relève un paradoxe, celui des villes du Maghreb, d’Afrique Australe, ou de Maurice qui sont plutôt les moins chères pour les expatriés. Aucune d’entre elles ne figure parmi les 10 villes africaines les plus chères. «Ce qui laisserait penser qu’il y a comme une certaine corrélation inversée entre le niveau de développement et la cherté», fait constater les experts du cabinet américain.

Il faut noter que dans le classement mondial 2021 du cabinet Mercer, les villes Asiatique, Américaine et Européenne tiennent la tête de peloton des villes les plus chères au monde. C’est le cas d’Achkhaba, capitale du Turkéministan, pays d’Asie centrale, 1ère du classement des villes les plus chères du monde. Suivi de Hong Kong, Beyrouth, Tokyo, Zurich, Shangaï, Singapour, Genève, Pékin et Berne.

Pour rappel, le classement effectué par le cabinet Mercer tient compte de plusieurs critères dont, le coût du logement, du transport, de l’alimentation, de l’habillement, des articles ménagers et le divertissement dans les villes étudiées. Pour cette année 209 villes ont fait l’objet de cette étude.

Herman Ulrich NGOULOU

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