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Gabon : Ali Bongo s’adressera au Parlement réuni en congrès le 25 juin
Publié le jeudi 24 juin 2021  |  Gabon Review
Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, chef de l`Etat Gabonnais
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La rumeur qui alimentait bien des débats le 22 juin a été confirmée par une note du Secrétaire général de la présidence de la République informant le président de l’Assemblée nationale de la convocation d’une réunion du Parlement en congrès pour une adresse du président Ali Bongo. Sur quoi portera le message d’Ali Bongo. Vacance du pouvoir ? Alerte sur la situation socioéconomique du pays ? Priorités nationales ? Fin de l’état d’urgence liée au Covid-19 ? Commonwealth ?

Le 25 juin, sénateurs et députés gabonais assisteront à un discours du président Ali Bongo. L’information est du secrétaire général de la présidence de la République qui, le 22 juin, a annoncé au président de l’Assemblée nationale la convocation par le chef de l’Etat d’une réunion du Parlement en congrès, conformément à l’article 24 de la Constitution gabonaise. Lequel stipule que le président de la République communique avec chaque chambre du Parlement par des messages qu’il fait lire par le président de chacune d’elles mais aussi, qu’il peut à sa demande, être entendu par les deux chambres du Parlement et souligne que les communications ne donnent lieu à aucun débat. En clair, pas de grand oral pour Ali Bongo qui a choisi de réunir les parlementaires en congrès. Message de pure courtoisie ou de portée plus large ? De quoi parlera le président de la République ?

Entre grèves dans différents secteurs d’activités, guéguerres politiques y compris au sein du parti au pouvoir, dette et situation économique du pays, Ali Bongo pourrait consacrer son discours aux priorités nationales. Pour certains, il pourrait en ce sens épiloguer sur les mesures à prendre pour lutter contre les déficits engendrés par la crise du Covid-19, annoncer un nouveau dialogue ou pourquoi pas, un remaniement ministériel pour des lendemains meilleurs avec à la clé, une feuille de route déjà dressée pour la nouvelle équipe. Mieux, face à la baisse continue du taux de positivité de Covid-19, il pourrait annoncer la fin de l’état d’urgence.

Et s’il était question de Commonwealth ?

Vacance du pouvoir ? L’idée n’a toujours pas été abandonnée par ceux qui sont convaincus qu’Ali Bongo ne dirige plus le pays depuis son AVC à Ryad. Dès le début de l’année 2021, les rumeurs (les plus folles ?) annonçaient qu’il quitterait le pouvoir en juin 2021. La réalisation d’une prophétie ? La dernière fois qu’il avait réuni le Parlement en congrès, notamment en juin 2016, il défendait son premier septennat à moins de deux mois de la présidentielle en évoquant à demi-mot, la révision constitutionnelle finalement actée par le Parlement en congrès en 2018 avant celui de 2020. S’il n’y a donc pas matière à revenir sur cette question, il reste qu’en démocratie, la prise de parole du chef de l’Etat devant le Parlement réuni en congrès est l’occasion d’annoncer de grandes décisions à prendre. Depuis son deuxième mandat, c’est la première fois qu’il se prêtera à cet exercice mais dans un contexte où, le pays est engagé dans des mutations profondes, dont l’entrée au Commonwealth.

Sans n’avoir jamais été colonie britannique, le Gabon en quête de nouvelles opportunités ambitionne de devenir membre de cette communauté d’anciens territoires britanniques. Si à l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères assurait qu’en intégrant cette organisation, le pays ne sera pas soumis à l’obligation d’adopter l’anglais comme 2e langue officielle ni de faire allégeance à la Reine Elisabeth II, il reste que se sont deux conditions essentielles pour intégrer l’organisation. Ali Bongo réexpliquera-t-il avec ses mots les enjeux de l’intégration du pays au Commonwealth ? Y-a-t-il urgence pour réunir à ce propos le Parlement en congrès ?

Un autre critère pour rejoindre le Commonwealth étant le respect des vœux de la population à y adhérer ou non. Qui de mieux que le Parlement pour donner son avis ? Pour d’autres, rien n’est moins sûr d’autant plus que dans quelques jours, le Parlement clôturera sa session. La manière la plus expéditive serait donc pour le chef de l’Etat de réunir le Parlement en congrès pour la convocation d’une session extraordinaire à sa demande afin de se pencher sur cette question. Dans tous les cas, l’opinion sera mieux édifier vendredi.
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