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Ali Bongo Ondimba, Odette Nzaba Makaya, Jean Eyeghe Ndong, Ismaël Ondias Souna, Estelle Ondo, Emmanuel Macron… Les tops et les flops cette semaine au Gabon
Publié le lundi 14 juin 2021  |  LaLibreville.com
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© AFP par LUDOVIC MARIN
Conférence de presse du Président Français Emmanuel Macron à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet UA-UE
Mercredi 29 novembre 2017. Conférence de presse à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet Union africaine - Union européenne (UA-UE) à Abidjan
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Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

Ali Bongo Ondimba. Cette semaine, le président gabonais a remporté coup sur coup deux victoires diplomatiques majeures. Mardi, un nouvel accord triennal avec le FMI a officiellement été conclu afin d’aider le pays à mieux négocier la période post-covid.

Vendredi, le Gabon a été élu à la quasi-unanimité (183 voix sur 193) à un siège de membre non-permanent de l’ONU pour la période 2022-2023. Ces succès, qui viennent s’ajouter à d’autres récents (élection du Gabon au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, désignation comme tête de file des négociateurs africains en vue de la COP 26), issent le Gabon au rang de pays africains parmi les plus importants sur la scène internationale.

Odette Nzaba Makaya. Cette cadre dirigeante d’Assala Energy a été nommée jeudi en Conseil des ministres directrice générale de la Gabon Oil Company (GOC), l’entreprise publique qui gère les participations de l’Etat dans le secteur pétrolier. Elle est la première femme à occuper ce poste (lire notre article). Cette nomination à l’un des fonctions les plus prestigieuses dans le secteur public vient conforter le statut du Gabon comme l’un des pays africains les plus avancés en matière de promotion des femmes aux plus hautes responsabilités. Au Gabon, beaucoup des principales institutions – le gouvernement (Rose Christiane Ossouka Raponda), le Sénat (Lucie Milebou-Aubusson), la Cour constitutionnelle (Marie-Madeleine Mborantsuo) ou encore la principale province du pays, l’Estuaire (Marie Françoise Dikoumba) – sont dirigées par des femmes.

Jean Eyeghe Ndong. A sa demande, l’ancien premier ministre a été reçu ce mercredi 9 juin au Palais du Bord de mer par le président Ali Bongo Ondimba. Non, comme il a tenté de manière alambiquée de s’en expliquer, pour lui parler de ses arriérés d’émoluments au titre de ses précédentes fonctions, mais bel et bien de politique. Après René Ndemezo’o Obiang, Frédéric Massavala et tant d’autres, cet ancien baron du PDG a, à son tour, accepté la main tendue par le président de la République dont il reconnait de fait la légitimité. Un coup rude pour l’opposition radicale et en particulier Jean Ping qui voit ses principaux soutiens le quitter un à un à deux ans de la prochaine élection présidentielle.

LES FLOPS

Ismaël Ondias Souna. Reconnu coupable de « détournement de deniers publics et complicité de détournements de deniers publics », l’ancien directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) et de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) a été condamné mardi par la Cour de justice spéciale à 10 ans de réclusion criminelle avec sursis et à une amende de 100 millions de FCFA. Il devra en outre rembourser les 600 millions de FCFA qu’il a détournés. Ismaël Ondias Souna est l’un des premiers ex-hauts responsables publics à être jugé dans le cadre de la tentaculaire opération anti-corruption « Scorpion ». Seule satisfaction pour lui : Ayant accepté de coopérer avec la Justice à qui il a fourni de précieuses informations, il ressort libre du tribunal, une modalité courante aux Etats-Unis.

Estelle Ondo. L’ancienne ministre a pris la lumière médiatique cette semaine. A son détriment. D’abord, à travers un reportage diffusé sur la chaîne Gabon 24 qui l’a mis en cause pour sa gestion de la filière bois lorsqu’elle était ministre de l’Économie forestière, de la pêche et de l’Environnement (2016-2018). Ensuite, en raison de ses déclarations au sujet du maire démissionnaire de Libreville, Eugène M’Ba. Alors que celui-ci a été contraint de quitter son poste en raison de la passation de contrats dans des conditions à l’évidence douteuses , la député du 2ème arrondissement d’Oyem y voit, elle, « une volonté affirmée d’écarter les Fangs de tous les postes politiques importants ». Des déclarations inflammables et irresponsables. Comme si le Gabon ne formait pas un seul peuple et que l’appartenance ethnique devait primer sur les critères de compétence et de probité .

Emmanuel Macron. En déplacement mardi en province, le président français Emmanuel Macron a reçu une gifle de la part d’un homme de 28 ans. La vidéo de ce geste a abondamment circulé sur les réseaux sociaux. En Afrique, cet incident, jugé comme d’autant plus choquant qu’il paraît inimaginable accrédite un peu plus l’idée d’un délitement des valeurs et d’un effondrement de l’autorité dans l’ex-puissance coloniale, contribuant ainsi à ternir un peu plus l’image, déjà passablement écornée, de la France qui fait aujourd’hui, à bien des égards, davantage office de repoussoir que de modèle pour les pays africains qui se tournent davantage vers l’Asie pour y puiser leur inspiration.
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